Herman Melville

Herman Melville est né en 1819 à New York (Manhattan), dans une famille de commerçants. Sa vie prend un tournant inattendu en 1840 lorsqu’il rejoint la marine. Embarquant à bord d’un baleinier, il parcourt le Pacifique et en arpente les îles avant de s’engager dans la marine de guerre américaine, puis de déserter.
Ces aventures maritimes mouvementées lui inspirent ses premiers récits, Taïpi (1846), Omoo (1847) puis Mardi (1849), qui connaissent un immense succès dès leur parution. Cependant, les échecs successifs de ses romans ambitieux et novateurs – Moby Dick (1851), aujourd’hui considéré comme un sommet de la littérature américaine ; Pierre ou les Ambiguïtés (1852) – marquent le commencement d’une suite de désillusions pour l’écrivain, qui doit par ailleurs faire face à des difficultés financières, ce qui le contraint à rester près de vingt ans employé comme inspecteur des douanes au port de New York. Il peut néanmoins compter sur un lecteur particulièrement fidèle en la personne de Nathaniel Hawthorne, l’écrivain qu’il a rencontré en 1850 et avec lequel il nouera une profonde amitié. Durant quelques années, il publie des nouvelles en revue, notamment la célèbre « Bartleby », ou « Moi et ma cheminée ». Melville consacre les trente dernières années de sa vie à l’écriture de poèmes, qu’il publie essentiellement à compte d’auteur. Sa poésie est marquée par les événements fondateurs de la guerre de Sécession, essentiellement dans Tableaux et aspects de la guerre (1866), par son expérience de la vie maritime, comme dans John Marr et autres marins (1888), ou par son voyage sur les rives méditerranéennes, avec Clarel (1876), et s’exprime sur un mode plus intime et amoureux dans Herbes folles et sauvageons, manuscrit retrouvé à sa mort en 1891.